1 portrait, une femme entrepreneure d’exception - Madam C. J. Walker

Qui est Madam C. J. Walker ?
Né en 1967 en Louisiane aux États-Unis, Madam C. J Walker, de son vrai nom Sarah Breedlove, doit évoluer dans un monde où le racisme et le lynchage contre les Noirs américains sont omniprésents. En plus de ce climat raciste, cette dernière a dû faire face à l’esclavagisme, à la mort de ses parents, aux abus de son beau-frère, et au mariage puis à la mort de son mari qui la laissera veuve et mère célibataire.
Sa carrière d’entrepreneure débute avec une calvitie due aux produits chimiques de l’époque et par la rencontre avec Turnbo Malone, elle-même entrepreneure dans le secteur de la beauté. Ces deux évènements convaincront Madam C. J Walker de lancer son produit de soin pour cheveux Wonderful Hair Growner, puis sa ligne de produits de beauté dédiée aux Afro-Américaines.
L’amour au cœur de ses convictions
Très engagée pour la cause féminine, Madam C. J Walker crée un programme de formation visant à enseigner les bases de la vente aux femmes, leur permettant de gagner en indépendance financière et d’occuper des postes stratégiques réservés aux hommes à l’époque.
En parallèle, elle fait régulièrement des dons à des orphelinats, des écoles ou encore des instituts pour Afro-Américains, finance des campagnes anti-lynchage et partage ouvertement ses opinions politiques, ce qui fait d’elle une des figures majeures de l’afroféminisme.
Comment créer une entreprise à succès avec Madam C. J Walker ?
Pour créer une entreprise à succès, il est impératif de marquer les gens. Madam C. J Walker l’a bien compris en construisant une anecdote autour de son produit en imaginant qu’un homme noir lui aurait indiqué la recette miracle pour soigner les cheveux des femmes afro-américaines. Ensuite, l’objectif fut de prouver que son produit était révolutionnaire en affichant des photos avant et après résultats.
Son investissement ne s’est pas arrêté là ; elle a aussi fait du porte-à-porte afin d’apprendre aux femmes noires à se coiffer et à prendre soin de leur chevelure, ce qui la positionnera comme une coiffeuse indépendante au service des femmes afro-américaines.
Illustration de Lucie Barthe-Dejean, issue du livre